liqueurs oblongues, formol de l’enfance.. les coeurs rances des adultes pour se noyer au vitriol

François Truffaut
Les 400 coups
1959

En 1959, François Truffaut écrivait un film remarquable de justesse sur l’enfance, quoique de narration peu exigente,  une estampe d’époque, cruelle comme le Paris d’alors qui décrivait la déchéance d’un petit garçon au gré de ses pérégrinations dans les rues de la Ville.
Antoine Doinel est un écolier parisien tardivement subjugué par Balzac , et qui en attendant mène une école buissonnière assidue en compagnie de ses copains de classe.
Les abords simples du récit révèlent une peinture énergique et saisissante, teintée de considérations sociales
Il s’agit a maintes égard d’un film sur l’exclusion, exclusion précoce, éclosion prématurée des mis au ban d’une société peu probe, et pressée de générer des délinquants au même titre qu’elle se gargarise de créer ses élites.

Premier film de François Truffaud, il s’avère être en grande partie autobiographique et la seule note consolante du film tiendra au fait que le grand réalisateur ne s’en est pas mal sorti.
Le long métrage, acceuilli avec succès lors du festival de Cannes, revèle et marque le début de la longue carrière de Jean Pierre Léaud, alors agé de quatorze ans. Son rôle d’Antoine Doinel, 12 ans lui vaudra la confiance immédiate de Jean Cocteau dans le film le Testament d’Orphee
Le personnage d’Antoine Doinel est cher a François Truffaut, puisqu’il l’utilise a cinq reprises dans différents films, toujours a des âges différents.

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